INTRODUCTION.
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conseiller au Parlement, se liguèrent avec leur frère aîné, Jacques Le Clerc, dit Coictier, pour persécuter le malheureux curé de Saint-André-des-Arts, -par infinies querelles, molestes et poursuictes -n, tant au Chatelet et aux Requetes du Palais qu'au Grand Conseil et Conseil privé, se proposant ct par tourmens de le faire mourir et grand calamité finir ses briefs et vieulx jours n ; ils réussirent à s'approprier la succession de Jean Le Clerc, chantre de Chalons, frère dudit Nicole, qu'ils contraignirent à tester en leur faveur, en lui extorquant une donation, tt moings que deuement faicte et insinuée v. Nicole Le Clerc se crut parfaitement fondé à révoquer, pour vice d'ingratitude, les donations qu'il avait faites à ses neveux, en reportant ses* libéralités sur la tête de sa nièce, Philippe Le Clerc, et de Guillaume Rourgoing, conseiller au Parlement, son mari, qui, «dès et depuys vingt-troys ans continuee ont faict résidence et demouré avec ledict Le Clerc, le traictant doulcement et humainement, le secourant en ses affaires qu'il a supportez contre ses autres nepveuz, le pensant et faisant penser soigneusement en ses malladies et autres neccessitez occurrantes *. Parmi les biens dont Nicole Le Clerc fit donation à sa nièce, d'ailleurs indignement frustrée par ses frères, se trouvait l'hôtel connu sous le nom de Séjour d'Orléans, dans la rue Saint-André-des-Arts, non loin des an­ciens remparts de la Ville (nos 2-471, 2518).
CONTRATS DE MARIAGE.
Les 3 2 li contrats de mariage qui figurent dans les 15 registres des Insinuations du Châtelet, pour les règnes de François Ier et dc Henri II, en raison de la diversité extrême des conditions sociales des contractants, fournissent la matière de curieuses études de mœurs; à côté des contrats de mariage des grands seigneurs, vivant dans l'entourage du Roi, des membres des cours souveraines, l'on rencontre ceux des bourgeois de Paris, marchands, artisans, laboureurs, jusqu'à ceux des gens appartenant aux classes les plus humbles, tels que des compagnons et servantes de tavernes.
En lisant certains actes, on croirait assister aux pourparlers où les